Petites remarques en vrac...
Le trajet par la piste entre le Brandberg et les orgues proches de Aba-Huab est compliqué. Il implique une conduite dans les sables parfois profonds, le dégonflage et regonflage à 2 reprises, et les véhicules qui pourraient dépanner ne doivent pas y passer souvent. Mais le jeu en vaut largement la chandelle... tant que tout se passe bien, avec la possibilité de voir hors parc bon nombre d'animaux. Encore faut-il avoir un bon GPS et système de carte, comme celles à mon avis indispensables pour ce genre de périple, fournies par Track4africa.
Nous n'avions pas choisi ce camping au départ, mais tous les autres affichant complet, nous nous sommes retrouvés au Aba-Huab campsite, et même si il y a certainement pire, c'est vraiment pas le top. Accueil assez froid, eau sur les parcelles brulante (difficile donc de faire le plein d'eau potable) et sanitaires limites limites. Par contre, y'a une lumière sur chaque parcelle!
La forêt pétrifiée que nous avons visitée est certainement moins riche que la très connue qui se trouve un peu plus loin sur la route principale. Nous avons préféré nous éviter quelques kilomètres supplémentaires, peut-être pas notre meilleure idée. Mais si vous n'en voyez qu'une et que c'est quand même celle-ci, ça vaut quand même le coup d'oeil.
A notre avis, ce n'est pas forcément le cas pour les orgues basaltiques, nous avons payé un prix "classique", mais n'avons pas passé plus de 15 minutes sur place, en prenant un goûter!
La boucle qui longe d'abord le gouffre ( 20°30'51.63"S/ 14°22'21.12"E), puis emprunte le lit de la rivière pour rejoindre le camping, est un réel plus.
Et entre la grosse route et le gouffre, au pied de la falaise, il y a une petite grotte qui offre un peu d'ombre pour faire une pause ( 20°30'41.10"S/ 14°22'23.64"E).
Le tracé de l'itinéraire retour de la forêt pétrifiée à Aba-Huab, en passant par le gouffre de Wondergate et la rivière
Nus jetons quelques cailloux dans le gouffre pour jauger sa profondeur.
la welwitschia mirabilis est une plante endémique qui pousse dans les déserts de Namibie, dans le Namib notamment, elle peut atteindre 2 à 4 m de diamètre et sa racine peut atteindre 10 m.
Plante séculaire , elle ne possède en réalité que deux feuiiles. Il reste actuellement à peine 6 000 sujets devenus espèce protégée et dont les plus anciens ont plus de 1 500 ans.
Le plus beau spécimen de l'un des troncs de cette réserve
C'est pas la vraie forêt pétrifiée, mais une secondaire trouvée sur notre route
Les orgues basaltiques proches de Aba-Huab
Reprenant la route en direction des orgues, nos bouteilles à nouveau remplies, nous allons visiter ce site payant.
Nous sommes un peu déçus, bien que joliment dessinées, celles-ci n'ont pas la majesté des islandaises, et le site est assez minuscule...
Allons voir la forêt pétrifiée...
Il s'agit là de vestiges d'arbres venus (d'après l'explication du guide obligatoire) d'Afrique centrale. La légende veut que la forêt de conifères ait été emportée il y a 300 millions d’années par un raz-de-marée venant d’Angola.
Le site a été un peu pillé, et des amoncellements de bois fossilisé sont empilés sans réelle hiérarchie.
Sur le chemin du retour, nous empruntons un itinéraire secondaire (nous y avons pris goût), et passons par hasard devant l'entrée d'un énorme gouffre, dont j'estime la verticale à une cinquantaine de mètres... Si un jour des spéléos équipés passent par là...
Après une petite incursion à l'ombre d'une petite grotte visible sur le bord de la route principale, nous voici à nouveau dans le lit d'une rivière avec sable profond et un GPS qui nous avertit de la présence possible de dangereux éléphants. Nous sommes toujours partagés dans ce cas là, entre l'excitation d'en percevoir, et la peur de se trouver face à eux!
Il n'est pas évident de trouver un passage pour remonter sur la berge et sortir ainsi du lit de la rivière au niveau d'un petit village où les habitants disputent en plein soleil une partie de football!
Tard dans la soirée, nous avons la joie de voir un énorme groupe de français débarquer avec une douzaine de 4x4 et le bruit qui va avec.
Calao à bec jaune au camping de Aba-Huab
Le sol de notre route n'est plus aussi meuble
Vestiges d'une vie passée
Au galop
Coline nous indique nos premières girafes, fantastique!
Le sable est de plus en plus profond dans la Goantagab River
Zèbres des montagnes, zèbres de Hartmann
Mais pas que...
Au début, la piste entre le Brandberg et Aba-Huab était plutôt rocailleuse
Ecureuil de Smith
Chevêchette perlée, 61 à 147gr, toute petite
Au petit matin avant de lever le camp, à White Lady lodge
Nous poursuivons ensuite notre descente par la rivière asséchée de Goantagab. La vallée verdoyante est magnifique...
Nous passons devant un hameau abandonné, constitué de ruines de béton, de carcasses de voitures, derniers vestiges de ce qui semblait être d'anciennes carrières ou mines. Un peu austère et un peu pris par l'envie de sortir de cet itinéraire bien déserté, nous ne nous y arrêtons pas.
Quelques kilomètres plus en avant, nous quittons enfin le sable pour nous trouver sur une piste bordées de quartz à perte de vue. Le GPS indique une zone "très difficile", mais je suis plus à l'aise sur ce terrain que dans le sable, et tout va pour le mieux, et d'un dernier jet, nous rejoignons une large piste débutant au pied d'un site appelé "montagne brulée", qui bien que touristique, ne nous attire pas. Nous passons ensuite devant une autre curiosité sans nous arrêter, "Organ pipes". A 7 kilomètres de là, nous arrivons devant le camping de Aba Huab à la bonne heure pour y pique-niquer.
Le tracé de la piste empruntée, de White Lady lodge aux orgues basaltique près de Aba Huab
Le rond, c'est la grotte, le symbole rouge étant le gouffre
Après avoir subi une attaque en règle de centaines d'abeilles pendant le petit déjeuner, avec un abandon total de nos tartines de miel qui se sont fait dévorer, et un nouveau déménagement toutes tentes dehors, nous quittons ce merveilleux endroit non sans profiter une dernière fois de la piscine.
Aujourd'hui, nous avons décidé de tester les itinéraires-bis de notre GPS et de ses cartes tracks4africa. Du coup, nous partons directement sur une petite trace au début rocailleuse, au début...
Dominant le cours d'eau asséché de l'Ugab river, nous nous orientons vers un plateau, sableux. Nous devons, pour passer, mettre toutes les chances de notre côté, surtout dans les montées, vitesses courtes, différentiel bloqué et pneus dégonflés! Quelques zèbres nous regardent passer.
Environs 2 heures plus tard, nous trouvons une jolie aire ombragée, nous permettant de remettre de l'air dans nos pneumatiques. Histoire de franchir cette zone caillouteuse longue de... 500m tout au plus (mais ça, nous ne le savions pas).
Maintenant, nous voici dans le lit d'une large rivière, avec bien entendu le fidèle sable, de plus en plus profond.
Tout à coup Coline s'écrit: girafe!
Ce sont nos premières girafes, qui plus est, nous ne nous attendions pas du tout à en voir! C'est extra. Elles nous observent au moins autant que nous les contemplons, puis en quelques foulées, s'échappent de notre champ de vision...
En NAMIBIE
