Petites remarques en vrac...
La difficile traversée par Otjitheka trail puis par Khowarib trail en passant par les plaines de "Klein Serengeti" reste une aventure hors normes pour nous, mais aussi certainement une des plus belles expériences de ce voyage!
Nous n'avons heureusement rencontré aucun souci d'ordre mécanique, il va sans dire que l'expérience dans ce cas-là aurait été bien moins sympathique!
Sans notre GPS et les cartes installées de Track4africa, cet itinéraire semble impossible, toutes traces de passage étant souvent invisibles.
Si c'était à refaire, j'y passerais bien une journée de plus... mais ce serait aussi plus rassurant avec 2 véhicules.
Le camp de Etosha Road Side est top, simple et sauvage, et comme souvent, les installations se fondent parfaitement dans le paysage. Pour couronner le tout, il est juste de l'autre côté de l'entrée du parc d'Etosha, "Galton Gate" ou "Otjovasandu gate" suivant les cartes?
La ville de Kamanjab ne nous a pas fait une forte impression, sans réel charme, ville où se côtoie richesse et grande pauvreté...
Les kilomètres parcourus au travers de la plaine de "Klein Serengeti" sont un enchantement! Nous nous attendons à croiser aussi bien des félins que des pachydermes. La pause pipi est un peu compliquée, mais qu'est-ce que c'est beau. Je ne connais pas la Tanzanie, mais j'imagine sans peine ce que peut être le vrai "Serengeti"...
Alors que nous avons bifurqué sur notre gauche, en faisant un peu semblant de suivre une quelconque trace de route, nous nous trouvons devant un nouvel embranchement. Nous quittons désormais le Otjitheka trail pour poursuivre par le Khowarib trail, du nom du canyon qu'il utilise à la saison sèche...
Enfin du sable! Bien profond! Comme on l'aime!! A fond les manettes, vitres fermées, vitesses courtes, différentiel bloqué, pneus dégonflés, accrochez-vous! 50 kilomètres en zig zag, chassant de l'arrière train aussi bien que de l'avant, dans ce véritable fleuve asséché, de 20 à 50 mètres de large, magnifique itinéraire où nous croisons quelques girafes.
Comme nous ne sommes quand même pas super rassurés, nous avons un peu hâte d'en sortir et n'en profitons pas complètement, mais quel souvenir!!!
Comme nous remontons cette rivière et que nous approchons de l'amont de celle-ci, les dimensions s'amenuisent, et nous trouvons enfin la berge à gravir pour quitter définitivement le lit asséché.
Nous passons presque au milieu d'un petit village où les habitants nous saluent avec un grand sourire, et arrivons devant un très haut grillage, avec un portail tout aussi imposant, c'est la Red Line. On se croirait presque à la frontière de Bâle. Sous un toit, la police et d'autres personnels, inspectent notre véhicule, scrutent le frigo, décontaminent nos pneus, nous questionnent sur notre itinéraire...
La piste est encore un peu longue avant de trouver la route, mais bien plus facile, même si nous ne roulons finalement pas aussi rapidement que lorsque nous étions dans la rivière "Ombonde".
Et toujours de magnifiques couleurs au coucher du soleil
Le trou d'eau en contre-bas du Etosha Road Side campsite
Lézard
L'élan du Cap, est la plus grande antilope du monde, avec un poids pouvant atteindre 700 kg
Elan du Cap
Les termitières iront jusqu'à étouffer certains arbres
Babouin
Une salamandre?
Daman des rochers à Etosha Road Side
La vallée de l'Ombonde offre de magnifiques arbres qui doivent accueillir bon nombre d'animaux!
Aire de stationnement pour girafes
Un éléphant, ça laisse des traces
C'est bien chaud, bien sec
Le Serengeti bascule vers les sable de la rivière Ombonde
Nous remontons un tout petit peu vers le Nord, pour rejoindre Etosha Road Side, très proche d'une des entrées du parc Etosha, Otjovasandu Gate, qui selon notre guide de voyage, est réservée aux tours opérators.
L'entrée du camping ne paye pas de mine...
En réalité, il est vraiment pas mal du tout, les emplacements sont assez éloignés les uns des autres, et cerise sur le gateau, il y a un poste d'observation à 5 minutes de marche, sorte de terrasse en bois couverte, avec bancs, parfait pour siroter un apéro en espérant voir des animaux, un peu loin, en contrebas et au bord d'un bassin.
Nous, nous ne verrons rien, mais le cadre est top!
Avant de profiter de ce "spectacle", nous décidons d'aller faire un tour vers l'entrée d'Etosha, voir s'ils ont un peu de documentation. Nous apprenons à cette occasion, qu'il est possible de rentrer par là, plus d'exclusivité pour des TO.
Super! Nous décidons de nous préparer à cette solution, et pour commencer, à faire des courses pour les 3 jours à venir, l'essence, le plein d'eau, d'argent...
Nous nous rendons dans la petite ville sans charme de Kamanjab puis rentrons au campsite.
Nous avons droit à une mise en garde un peu déroutante du "propriétaire", qui nous prévient qu'il ne faut pas que nous laissions les enfants vagabonder dans le camping (comprenez aller à la douche de la parcelle d'à côté, plus sympa), parce qu'il y a des lions dans le secteur, qui aiment bien les proies faciles! Mais avec le feu, si elles restent autour, c'est bien... Du coup, même les parents sont effrayés la nuit tombée, pour se rendre à la douche :-) Décidément, quelle journée!!!
Le plus gros oiseau volant sur terre, l'Outarde Kori (13 à 24 kg et jusqu'à 1m50 de long)
Les zèbres en pleine chevauchée
Superbe plaine
Au galop dans la plaine du petit Serengeti
La plaine du "klein Serengeti" dans le Kaokoland
Girafe sur le petit Serengeti dans la forêt de Mopanes
Okememuno village
Autour chanteur juvénile
Tout au début de Otjitheka trail et déjà les premiers zèbres
Au revoir Palmwag
C'est notre dernière étape avant Etosha! Les filles ont hâte, et nous savons que nous nous rapprochons de la fin de ce superbe voyage... Alors, autant en profiter. Nous optons donc pour l'itinéraire bis...
A la pompe à essence proche de la barrière sanitaire, nous expliquons au pompiste notre projet. Il commence par nous faire comprendre que ce n'est pas forcément une bonne idée, que notre choix est beaucoup plus long, que la piste est très difficile, mais que oui, c'est beau, et oui, avec notre 4x4 ça devrait passer!
Alors nous y allons.
En restant du côté obscur de la Red Line, nous quittons la piste pour emprunter sur notre droite... le lit d'une rivière!
Il s'agit de la route "Otjitheka trail". Nous ne le saurons qu'à notre retour en france, mais il s'agit d'un trail 4x4 difficile, que l'on fait le plus souvent sur 2 jours, et qu'il vaut mieux être à 2 véhicules (bien entendu).
Nous roulons donc tant bien que mal dans le lit asséché de la rivière, où ne subsiste plus aucune trace d'éventuels véhicules, quand notre vénéré GPS (notre meilleur ami de la journée), nous indique qu'il faut maintenant sortir de la rivière et poursuivre à la perpendiculaire. Nous arrivons non sans peine à trouver un lieu pour faire demi-tour sans nous arrêter, pour éviter de nous ensabler (au beurre), et trouvons un endroit tout juste assez large, entre deux arbres, pour remonter sur la berge, dans ce sens, sur notre gauche.
Ouf, nous sommes sur un petit plateau herbeux et surtout, nous suivons maintenant les traces d'autres véhicules.
Au détour d'un virage, nous apercevons un regroupement de petites maisons traditionnelles Himbas! Génial...
La piste quant-à elle, s'oriente vers le sommet de la montagne devant nous, la pente se raidit, encore et encore, la largeur de celle-ci n'excède pas celle de notre véhicule, et un ravin jouxte notre droite... Ces marches gravies, nous arrivons sur un petit col. La piste, elle ne semble pas continuer??!! Nous sortons de la voiture pour nous rendre compte, qu'il y a des gens qui ont du franchir ces gros rochers, et que oui, c'est peut-être quand même par là!
Nous sommes aux anges dans une immense plaine aux hautes herbes jaunies par le soleil, où s'élancent de non moins magnifiques zèbres, où les girafes nous saluent, où les antilopes nous fuient, où les fresh cacas abondent, attestant la présence d'éléphants, de rhinocéros... mais nous n'en verrons pas.
En NAMIBIE
